observatoires soins psy
appel à la création d'observatoires locaux des soins psychiatriques porté entre autre par la LDH, le SM, Sud Santé... à diffuser largement ;-)
Cher(e)s ami(e)s,
comme vous le savez, la Ligue des Droits de l’Homme est membre du collectif "Mais c'est un homme" - regroupant ainsi des syndicats, notamment le Syndicat de la Magistrature et des syndicats de soignants, Sud Santé Sociaux et Union Syndical de la Psychiatrie, ainsi que des associations d'usagers, Cercle de Réflexion et de Propositions d’Action sur la Psychiatrie ainsi qu’ Advocacy - qui s'est constitué à l'origine pour dénoncer la dérive sécuritaire de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques.
A l'occasion de l'hospitalisation sous contrainte, pendant plus de 10 jours dans l'Hérault, d'un militant associatif - dont le tort était de s'être enchaîné aux grilles de la mairie de son village pour dénoncer un projet portant atteinte à l'environnement -, il nous a été rapporté l'existence de cas similaires d'utilisation de l'hospitalisation sous contrainte à l'encontre de militants actifs ou de personnes vivant de manière marginale, par une interprétation extensive, voire abusive, des critères d'admission en soins contraints (et plus particulièrement des notions de trouble à l'ordre public ou de mise en danger de soi-même).
Plusieurs militants nous ont fait part en outre d'atteintes au libre exercice de leur droit de vote par des malades hospitalisés sous contrainte ; quant à la contention, elle semble utilisée très fréquemment, à des fins parfois punitives, ce qui n'est pas acceptable.
Il nous est ainsi apparu nécessaire, pour s'opposer à de telles dérives, d'envisager la création d'observatoires locaux des soins psychiatriques, constitués autour des principaux membres actifs du collectif (Syndicat de la Magistrature, Union syndicale de la Psychiatrie et Sud Santé Sociaux) qui :
- d'une part, pourraient se montrer beaucoup plus réactifs dans des hypothèses d'abus caractérisés de la procédure d'admission en soins psychiatriques
- d'autre part, constitueraient des relais d'information essentiels sur la mise en œuvre pratique du nouveau texte et les atteintes aux droits des patients
Nous avons un rôle particulier à jouer, notamment en termes de soutien juridique et organisationnel, dans ces observatoires. Afin de coordonner les actions au plus proche du terrain, il convient donc de nommer un référent local, dont son rôle sera principalement de coordonner les initiatives avec les autres organisations partenaires.
Il nous apparaît donc important que, dans un premier temps, nous puissions identifier une personne ressource aux seins des sections. La liste des référents sera mise en ligne sur le site « Mais c’est un Homme » et une information
sera donnée sur le site de la LDH et aux membres du groupe de travail Santé-Bioéthique.
Je reste, bien sûr, à la disposition de tous ceux qui souhaiteraient des informations supplémentaires sur ce projet émanant du Collectif "Mais c'est un homme" ; vous pouvez me joindre par :
-Courriel : grivetldh@aol.fr
-téléphone :06 08 10 22 90
Bien amicalement,
Gislhaine Rivet