Notre Dame des Landes Lettre ouverte au Pdt de région
Lettre ouverte à Bruno RETAILLEAU
Vous réclamez avec emphase
Qu’on évacue, qu’on tablerase
La ZAD et tous ses habitants,
Les chiens, les femmes, les enfants.
Vous prenez des airs de marquise
Offensée pour qu’on stigmatise
Les gueux vivant à cet endroit
Dans une zone de non-droit.
Vous exigez qu’on rétablisse
Avec l’armée ou la police,
Et sans se priver du gourdin,
L’état de droit républicain.
Vous attendez des décisions,
Des ordres de dissolution,
Vous vous régalez de formules
Sans entrevoir le ridicule.
Non content d'avoir réussi
Avec près du quart des inscrits,
À devenir enfin calife,
Voilà que vous sortez les griffes.
Votre dernier référendum
N’avait déjà rien du valium,
Puisque conçu pour attiser
La haine et l’animosité.
Vous avez tu ses résultats.
Sans doute ils ne convenaient pas
Aux arguties machiavéliques
De vos prétentions politiques.
Mais vous dénoncez sans savoir
À partir des journaux du soir,
Tous à l’affût des mauvais coups,
Des gens dont vous ignorez tout.
Que n’allez-vous les voir un jour
Pour confronter vos beaux discours,
Sans craindre la métamorphose,
À la réalité des choses ?
Abandonnez sans avoir peur,
Vos beaux habits de sénateur,
N’essayez pas d’être trop clean.
Prenez un tee-shirt et un jean,
Oubliez dans votre bureau
Les parti-pris, les noms d’oiseaux,
Ces astucieux faux dérapages,
Qui font vibrer votre entourage.
MDR dans le "caniveau"
Sous le "balcon des écolos".
Non, vous n’êtes plus en campagne,
Cessez ce jeu du qui perd gagne.
Évitez surtout ce sourire
Forcé qui risque trop d’induire
L’idée qu’en fait, vous travaillez
Plutôt dans la publicité.
Vous êtes encor trop peu connu.
Vous ne serez pas reconnu.
Allez vers ces "ultra-violents"
Et leur grand projet paysan,
Ces salauds qui ont le courage
De se battre pour un bocage
Où ils ne sont même pas nés,
Ces paresseux, ces assistés
Qui font pourtant du maraîchage,
Du pain, du beurre et du fromage,
Qui élèvent veaux et cochons
Et qui ont construit leurs maisons.
Allez expliquer à ces gens,
Ces moins-que-rien, ces ignorants,
Que notre justice est la même
Et qu’il n’y a qu’un seul barème
Pour punir les contrevenants
Fussent-ils anciens présidents.
Expliquez-leur aussi pourquoi
Dans ce splendide état de droit,
On peut devant les préfectures,
Déverser lisiers ou ordures,
Voire incendier la MSA
Et martyriser quelques rats,
Sans être taxé d'hors-la-loi,
Ni qu'on entende votre voix.
Allez donc rendre une visite
À ces paumés, ces parasites,
Tous ces accrocs du RSA,
Qui défient le monde et l’État.
Faites-leur le coup de la panne.
Invitez-vous dans leurs cabanes.
Goûtez à leurs soirées débats
Partagez leur vie, leurs combats,
Essayez de dormir tranquille,
Rien qu’une nuit, loin de la ville,
Dans un hôtel privé d’étoiles,
Où le toit, souvent, est en toile.
Participez aux grands chantiers
Aux côtés de ces émeutiers
Qui ont tenu tête à César
Quand ses soldats venaient en car
Pour tenter de les déloger.
Binez, creusez, semez, plantez...
Il y a toujours du travail
Dans ce vrai caravansérail,
Qui accueille à longueur d’année
Des gens prêts à tout partager.
Peut-être après les avoir vus,
Reviendrez-vous moins résolu,
Prêt à écoutez ce qu’ils disent,
À repenser vos analyses,
À comprendre que notre monde
Avant qu’il ne soit trop immonde,
A plus besoin d’idées nouvelles
Forgées avec plusieurs cervelles,
Que de vieux cerveaux formatés
À défendre avec cécité,
Arrogance et esprit obtus,
Un modèle qui ne tient plus.
comité de soutien aux opposants de l'aéroport de NDDL
de la Roche-sur-Yon
Qu’on évacue, qu’on tablerase
La ZAD et tous ses habitants,
Les chiens, les femmes, les enfants.
Vous prenez des airs de marquise
Offensée pour qu’on stigmatise
Les gueux vivant à cet endroit
Dans une zone de non-droit.
Vous exigez qu’on rétablisse
Avec l’armée ou la police,
Et sans se priver du gourdin,
L’état de droit républicain.
Vous attendez des décisions,
Des ordres de dissolution,
Vous vous régalez de formules
Sans entrevoir le ridicule.
Non content d'avoir réussi
Avec près du quart des inscrits,
À devenir enfin calife,
Voilà que vous sortez les griffes.
Votre dernier référendum
N’avait déjà rien du valium,
Puisque conçu pour attiser
La haine et l’animosité.
Vous avez tu ses résultats.
Sans doute ils ne convenaient pas
Aux arguties machiavéliques
De vos prétentions politiques.
Mais vous dénoncez sans savoir
À partir des journaux du soir,
Tous à l’affût des mauvais coups,
Des gens dont vous ignorez tout.
Que n’allez-vous les voir un jour
Pour confronter vos beaux discours,
Sans craindre la métamorphose,
À la réalité des choses ?
Abandonnez sans avoir peur,
Vos beaux habits de sénateur,
N’essayez pas d’être trop clean.
Prenez un tee-shirt et un jean,
Oubliez dans votre bureau
Les parti-pris, les noms d’oiseaux,
Ces astucieux faux dérapages,
Qui font vibrer votre entourage.
MDR dans le "caniveau"
Sous le "balcon des écolos".
Non, vous n’êtes plus en campagne,
Cessez ce jeu du qui perd gagne.
Évitez surtout ce sourire
Forcé qui risque trop d’induire
L’idée qu’en fait, vous travaillez
Plutôt dans la publicité.
Vous êtes encor trop peu connu.
Vous ne serez pas reconnu.
Allez vers ces "ultra-violents"
Et leur grand projet paysan,
Ces salauds qui ont le courage
De se battre pour un bocage
Où ils ne sont même pas nés,
Ces paresseux, ces assistés
Qui font pourtant du maraîchage,
Du pain, du beurre et du fromage,
Qui élèvent veaux et cochons
Et qui ont construit leurs maisons.
Allez expliquer à ces gens,
Ces moins-que-rien, ces ignorants,
Que notre justice est la même
Et qu’il n’y a qu’un seul barème
Pour punir les contrevenants
Fussent-ils anciens présidents.
Expliquez-leur aussi pourquoi
Dans ce splendide état de droit,
On peut devant les préfectures,
Déverser lisiers ou ordures,
Voire incendier la MSA
Et martyriser quelques rats,
Sans être taxé d'hors-la-loi,
Ni qu'on entende votre voix.
Allez donc rendre une visite
À ces paumés, ces parasites,
Tous ces accrocs du RSA,
Qui défient le monde et l’État.
Faites-leur le coup de la panne.
Invitez-vous dans leurs cabanes.
Goûtez à leurs soirées débats
Partagez leur vie, leurs combats,
Essayez de dormir tranquille,
Rien qu’une nuit, loin de la ville,
Dans un hôtel privé d’étoiles,
Où le toit, souvent, est en toile.
Participez aux grands chantiers
Aux côtés de ces émeutiers
Qui ont tenu tête à César
Quand ses soldats venaient en car
Pour tenter de les déloger.
Binez, creusez, semez, plantez...
Il y a toujours du travail
Dans ce vrai caravansérail,
Qui accueille à longueur d’année
Des gens prêts à tout partager.
Peut-être après les avoir vus,
Reviendrez-vous moins résolu,
Prêt à écoutez ce qu’ils disent,
À repenser vos analyses,
À comprendre que notre monde
Avant qu’il ne soit trop immonde,
A plus besoin d’idées nouvelles
Forgées avec plusieurs cervelles,
Que de vieux cerveaux formatés
À défendre avec cécité,
Arrogance et esprit obtus,
Un modèle qui ne tient plus.
comité de soutien aux opposants de l'aéroport de NDDL
de la Roche-sur-Yon