mensonges japonais et témoignages

 


Message du : 02/06/2011
De : "reseau 19 " <reseau19@orange.fr>
Sujet : NUCLEAIRE / Dessin animé, musée. Le lobby nucléaire manipule les Japonais / Radiations : La réalité des valeurs / 4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives  


 

Depuis le début de l'accident nucléaire, de nombreux observateurs français ont salué le calme et le stoïcisme des Japonais, l'attribuant un peu vite à une culture extrême-orientale fantasmée. Si l'on s'en tient aux faits, de nombreux exemples montrent qu'en réalité il existe un fort contrôle social sur la population qui réduit à néant le travail des antinucléaires et rend tout débat impossible dans ce pays.

Les médias japonais ne répercutent d'ailleurs pas la voix des antinucléaires alors même que le Citizen's Nuclear Information Center (Cnic), principale ONG antinucléaire, organise tous les jours depuis le début de l'accident nucléaire de Fukushima, des conférences de presse au Club des correspondants étrangers. Des conférences pourtant de bonne qualité, avec la présence par exemple du professeur Masashi Goto, l'un des ingénieurs ayant conçu les enceintes de confinement des réacteurs de Fukushima Dai-Ichi.

La communication n'est pas le point fort du gouvernement et de manière générale des acteurs du nucléaire en temps de crise. On le voit aujourd'hui avec une population qui, après quelques jours de stupeur et d'abattement, critique de plus en plus le manque de transparence et le rôle des médias. Mais en temps de « paix », la communication est beaucoup plus efficace
.

Trois puissants lobbies

Les compagnies d'électricités japonaises disposent pour cela d'une véritable machine de guerre avec trois puissants lobbies.

1- Japan Atomic Industrial Forum (Jaif)

Le Japan Atomic Industrial Forum (Jaif) (Nihon genshiryoku sangyô kyôkai) reste le plus sérieux et fournit des synthèses de la catastrophe nucléaire en cours, en s'appuyant sur les conférences de presse de l'Agence de sécurité nucléaire japonaise (Nisa) et de la Compagnie d'électricité de Tôkyô (Tepco). Cet organisme fournit des enquêtes internes sur l'état de l'opinion publique concernant le nucléaire civil, des sondages qui ne sont jamais rendus publics. Un sondage de Jaif de 2008 révélait par exemple qu'à la question « l'énergie nucléaire est-elle nécessaire ? », 27,4% des hommes et 9% des femmes seulement répondaient « oui ». Sur son site en japonais, l'Agence annonce aujourd'hui discrètement l'annulation de sa 44e Convention annuelle « en raison du tremblement de terre ».

2- Japan Atomic Energy Relations Organization (Jaero)

La Japan Atomic Energy Relations Organization (Jaero) a elle pour but de promouvoir l'énergie nucléaire de la manière la plus simple possible, par des campagnes d'affichages publicitaires et des brochures destinées aux enfants. Une véritable propagande visant à saturer le débat public d'idées simples, comme le « nucléaire est notre futur ».

Elle organise chaque année un concours de posters de promotion du nucléaire et publie chaque mois un mensuel au titre évocateur, Genshiryoku Bunka, la « culture du nucléaire ».

Jusqu'au 15 mars, le site ne présentait aucune information sur les évènements. Depuis, une page spéciale est consacrée au « tremblement de terre de la région de Tohoku » donnant des informations capitales aux internautes japonais : un schéma explique par exemple que « la radioactivité d'une centrale est très inférieure à un voyage vers le Brésil ».

3- Federation of Electric Power Companies (FEPC)  

La Federation of Electric Power Companies (FEPC), financée par l'ensemble des compagnies d'électricités, intervient par des campagnes de publicité dans les journaux ou à la télévision.  


« Changer les cœurs et les esprits » avec Areva

Il s'est en fait mis en place au Japon, peut-être plus qu'en France, ce que Daniel P. Aldrich décrit comme un « soft social control », un contrôle social doux. Le but n'est plus seulement de réprimer les militants antinucléaires – qui font parfois l'objet d'une surveillance policière étroite. Ni d'obtenir l'adhésion des riverains par des mesures incitatives – création d'emplois et taxes du nucléaire dans des régions rurales souvent pauvres. Le but affiché des nucléocrates japonais était de « changer les cœurs et les esprits » par une propagande soutenue.

Et pour convaincre les riverains des centrales des bienfaits de l'énergie nucléaire, la France a été d'un grand secours aux compagnies d'électricité japonaises. Celles-ci, en partenariat avec l'ex-Cogema (Areva), ont organisé de nombreux voyages gratuits à La Hague pour les « leaders » – politiciens locaux, membres influents de la société civile –, chargés à leur retour de répandre la bonne parole.

Le docteur Pierre-Yves Cordier, actuel conseiller nucléaire de l'ambassade de France à Tokyo, expliquait très bien le fonctionnement de ces voyages :

    « On envoie en fait ce qu'on appelle des “ relais d'opinions ”, c'est-à-dire par exemple les femmes des pêcheurs ou des cultivateurs de betteraves de Trifouillis-les-Oies version Japon et on leur fait visiter les sites en France pour leur montrer que tout va bien. »

Un musée spécial « pour les mères et leurs enfants »

Les femmes japonaise sont les principales opposante à l'énergie nucléaire. Elles sont aussi particulièrement visées par la communication des industriels du nucléaire. A Rokkasho-mura, un immense musée gratuit est consacré au cycle du combustible et a été « spécialement conçu pour les mères et leurs enfants » d'après Sasaki Yoshiaki du département des relations publiques de la JNFL, en charge de l'usine de retraitement. Le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard, dispose également d'un musée de ce genre, le Visiatome, où se succèdent des cars d'écoliers toute l'année.

Enfin, une bonne communication ne peut se passer d'une certaine manipulation du langage. « C'est un accident grave, mais pas une catastrophe nucléaire », assurait le 12 mars Eric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Energie, cherchant à minimiser l'ampleur du désastre.

« Combustibles usés » plutôt que « déchets nucléaires »

Au Japon, les autorités se sont bornées à présenter la situation de façon parcellaire à la presse, sans interprétation ni prospective des faits. Le 11 mars, elles assuraient qu'il n'y avait « aucune fuite radioactive », alors même que la situation était très préoccupante. Cette manipulation du langage s'accompagne d'un choix méticuleux des mots utilisés qui révèle de quelle manière les acteurs du nucléaire entendent communiquer au sujet de cette énergie.

Dans le cas du retraitement des déchets nucléaires, le terme de recyclage (risaikuru en japonais) est préféré à celui de « cycle » (saikuru), car il évoque le recyclage du plastique ou du verre, connoté très positivement au Japon. Or, le recyclage des déchets nucléaires, dans ses objectifs comme dans son processus, n'a pas grand-chose en commun avec le recyclage des déchets ménagers.

En France aussi, on note cette stratégie linguistique dans la communication autour du nucléaire. Lors d'un entretien avec Philippe Gilet, ingénieur au département plutonium d'Areva, celui-ci nous invita sur un ton pédagogique à ne pas parler de « retraitement » mais de « traitement » et à utiliser « combustibles usés » au lieu de « déchets nucléaires ».

Il est vrai qu'en se revêtant de sa nouvelle et étonnante appellation « énergie propre », l'industrie du nucléaire ne pouvait plus se permettre de laisser des mots comme « déchets » salir son image.

 
 
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« Entrer au cœur du réacteur, c’était ça mon travail »

Témoignage d’un gitan du nucléaire

 

 

Cet article est la traduction d’un témoignage paru en décembre 2010 sur le site d’informations japonais en ligne JANJAN. Il a été écrit par Takeshi Kawakami, blogueur qui a travaillé pendant dix ans comme nomade du nucléaire, puis de 2003 à 2008 dans la centrale d’Hamaoka, au sud de Tôkyô. Il réside toujours à Omaezaki, à un kilomètre de cette centrale.

 

 J’ai travaillé plus de cinq ans dans la centrale d’Hamaoka, mais avant ça, j’ai aussi travaillé 10 ans dans différentes centrales. A cette époque, je n’avais pas de lieu de travail fixe et je changeais constamment de centrales nucléaires. Ces gens-là, on les appelle les « gitans du nucléaire » (genpatsu jipushi) et c’était comme ça que je vivais à l’époque.

Durant la deuxième année de cette vie flottante de « gitan », je travaillais à la centrale Genkai, dans la préfecture de Saga (sur l’île de Kyûshû), et j’en vint à entrer au cœur du réacteur. Le cœur du réacteur, c’est l’endroit où les combustibles d’uranium sont brûlés. Le déclenchement de la réaction nucléaire provoque l’émission d’une gigantesque énergie qui fait tourner la turbine et créé de l’électricité. Mais parce qu’on consomme du combustible d’uranium, cette zone devient aussi extrêmement radioactive. Entrer à l’intérieur du cœur du réacteur, installer des robots de mesures, c’était ça mon travail.

Un jour, alors que ce n’était pas moi qui était en charge de l’installation, un accident se produisit. Le robot qu’on venait d’installer ne réagissait pas alors qu’on essayait de le faire fonctionner de l’extérieur. On avait fait sur les parois du réacteur d’innombrables petits trous où venaient s’insérer les « pattes » du robot, ce qui permet de le faire fonctionner à distance. Cependant, les pattes n’ayant pas été positionnées au bon endroit, un contrôle des installations était nécessaire. Si l’on ne faisait rien, ce sont des instruments de haute précision de plusieurs dizaines de millions de yens qu’on laissait se détériorer. Avant que cela n’arrive, je suis retourné à l’intérieur pour remettre le robot à sa place.

Un immense édifice

Alors que je m’approche de la zone du réacteur, je dois mettre combinaison et équipement. Pour mettre la combinaison, je reçois l’aide de deux autres ouvriers. Les vêtements d’un opérateur se composent de deux couches sur lesquels on rajoute une combinaison Tyvek en plastique et en papier. On se couvre d’un masque et par crainte de laisser des interstices, on entoure les poignets, les chevilles et le cou de bande adhésive.

Après avoir enfilé cette sorte de combinaison spatiale, je me dirige vers le cœur du réacteur. Quand j’arrive aux abords du cœur, deux ouvriers de la compagnie japonaise des contrôles non-destructifs (Nihon Hihakai Kensa, JNDI) se tenaient là. Ce qui me surpris, c’est que malgré que nous nous trouvions dans une zone hautement radioactive, ils étaient habillés normalement et ne portaient même pas de masques. Le responsable me fit signe de la main. Me regardant dans les yeux, à travers le masque, il me fit alors à nouveau un grand signe de la tête. Il jaugeait ma capacité d4endurer le travail au cœur du réacteur.

Ensemble nous nous approchèrent du réacteur. C’était la première fois que j’en voyais un d’aussi près. Si ma mémoire est bonne, le diamètre de la cuve était d’environ 3 mètres et de forme sphérique ou ovale. Et nous nous tenions là, en face de cet immense édifice. La base du réacteur m’arrive à peu près aux épaules. A cet endroit, il y a une étroite bouche d’entrée. Il ouvre cette sorte de bouche d’égout et je compris alors que c’est par là que j’allais devoir plonger.

Une envie irrésistible de fuir

J’approche ma tête de cette bouche pour jeter un œil. A l’intérieur, tout est sombre, l’atmosphère est dense et donne l’impression que quelque chose de mauvais s’y trouve. Je commence à éprouver de la peur, mes traits se tendent. Mes oreilles bourdonnent, et d’un coup, je n’ai plus du tout envie de rentrer à l’intérieur. Alors que j’essaye de me reprendre, le chef me montre la paroi sur lequel est fixé le robot. C’est parce qu’il est mal installé que je dois rentrer. Mais quelque chose de sinistre flotte dans l’air et je résiste à l’envie violente de fuir qui s’empare de moi. Mais je n’avais plus le choix, je ne pouvais plus revenir en arrière.

Le robot de recherche de fissure (kizu robotto) fait 40 cm de long et 20 cm de large. On appelle ça un « robot araignée ». Le chef prend de longues minutes pour me donner des explications, la tête enfoncée dans le hublot. A l’époque, je n’avais pas conscience de la folie qu’il y avait à s’exposer ainsi aux radiations. J’éprouve un certain malaise aujourd’hui quand je pense au comportement « audacieux » des ouvriers.

Cet homme qui continue à regarder imperturbablement l’intérieur du cœur n’éprouve-t-il pas de la crainte ? me disais-je. Alors que j’étais protégé de la tête aux pieds, lui ne mettait pas même son masque. J’ai appris récemment qu’un gars qui travaillait à Hamaoka (centrale nucléaire située au sud de Tôkyô) et qui faisait beaucoup d’inspections non-destructives, a eu un cancer de la mâchoire. Ses collègues s’en sont inquiétés mais l’exploitant Chûbu Electric Power Company a refusé de reconnaître qu’il s’agit d’une maladie professionnelle. De nombreux collègues n’ont pas osé prendre la parole pour exprimer leurs craintes concernant les conséquences du travail en zone sur la santé. Mais ils portent un regard plein de haine sur la Chûbu maintenant.

Ce travailleur atteint d’un cancer lui s’est battu, a porté l’affaire devant les tribunaux mais a perdu. J’ai appris qu’il est mort d’une hémorragie provoquée par sa maladie. S’exprimant sur ce cas, le professeur Akio Ôhashi de l’université de Shizuoka a expliqué qu’il avait l’intime conviction que l’origine de son cancer venait de son travail à la centrale d’Hamaoka. Il y a 30 ans, lorsque j’écoutais les explications de l’employé de la JNDI, j’ai du être moi-aussi touché par ces radiations extrêmes.

Les crabes du réacteur

Une fois les explications terminées, je me préparais à entrer. On plaça un escabeau devant la bouche d’entrée, puis accroupis, j’attendais le signal du chef. D’un signe de tête de sa part, j’entre de moitié. Aussitôt, une sensation violente m’atteint et ma tête est comme comprimée. N’écoutant que mon courage, je plonge entièrement à l’intérieur du cœur du réacteur. Le bourdonnement dans mes oreilles s’intensifie. Beaucoup d’ouvriers disent que lorsqu’on plonge dans un réacteur, on entend comme des crabes ramper au sol. Une fois le travail terminé, lorsqu’on rentre chez soi ce bruit vous poursuit. Un écrivain en a même fait un roman en 1981, qui s’appelle « les crabes du réacteur » (genshiro no kani)

Dans mon cas, je n’ai pas entendu ce son mais plutôt un bruit continu, comme des soutras récités sur un tempo rapide. Et cette sensation affreuse d’avoir la tête comprimée. Je me relève rapidement et fixe le casque sur ma tête. Forcé de rester courbé, j’attrape le robot et crie « ok » aux techniciens restés dehors. Une fois désactivé, je le défais de la paroi et constate surpris qu’il est très léger. Je replace les pieds dans les trous convenablement et crie à nouveau « ok ». Une fois vérifié un à un que les pieds sont correctement mis en place, je hurle « ok » et ressort en courant de la cuve, pris de panique. Cela n’avait duré que 15 secondes.

Une fois ressortit, l’employé de la JDNI continue de pencher sa tête à l’intérieur de la cuve pour vérifier que le robot est bien mis. Je me dis que ce gars a toutes les qualifications requises pour un cancer du globe oculaire. Je m’éloigne rapidement de cette zone pour aller enlever ma tenue de protection. Ma combinaison étant désormais extrêmement contaminée, je la retire avec prudence. Une fois la combinaison Tyvek retirée et mise à l’envers, les ouvriers la prennent et la jettent dans un sac en plastique. Je pouvais enfin respirer à l’air libre.

180 millisieverts en 15 secondes

Distraitement, je sors mon compteur geiger et je constate qu’il indique plus de 180 millisieverts. J’avais peine à croire qu’en seulement 15 secondes, j’avais absorbé une dose aussi importante. Après cela, j’ai continué à travailler dans le nucléaire. J’ai eu l’occasion de replonger une seconde fois dans le cœur d’un réacteur. Je n’ai jamais réussi à surmonter l’angoisse qui s’emparait alors de moi, et ce bourdonnement dans les oreilles.

Takeshi Kawakami

(traduit par Mathieu Gaulène)

http://japon-gekokujo.over-blog.com/

 

----- Original Message -----
 
Japon : refusons l'exposition des enfants à une radioactivité élevée !

 

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pour refuser que les enfants japonais puissent être légalement exposés à des doses élevées de radioactivité !

Merci de diffuser cet appel le plus largement possible.

En France comme en Allemagne, 20 mSv/an est le seuil maximal d’irradiation recommandé pour les travailleurs du nucléaire. Au Japon, la loi sur les normes du travail interdit aux personnes de moins de 18 ans de travailler dans ces conditions. De plus, les nourrissons et les enfants sont plus vulnérables aux radiations que les adultes.

Or, le 19 avril 2011, le gouvernement japonais a décidé de relever de 1 mSv/an à 20 mSv/an la norme de radioprotection pour les écoles de la préfecture de Fukushima, où plusieurs réacteurs nucléaires sont en perdition depuis le 11 mars et relâchent de grandes quantités de radioactivité dans l’environnement.

Permettre que des enfants soient exposés à de telles doses de rayonnements, très dangereuses pour leur santé, est révoltant et inhumain. Nous condamnons fermement cette décision intolérable et en demandons instamment l’annulation immédiate.

Signez la pétition dès maintenant !

Nous vous remercions chaleureusement pour votre engagement à nos côtés.

L’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire"

 
Réseau "Sortir du nucléaire"
http://www.sortirdunucleaire.org
Tél : 04 78 28 29 22
contact@sortirdunucleaire.fr


 

 

----- Original Message -----
 
Radiations : La réalité des valeurs
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- Radiations : La réalité des valeurs
- Fukushima : La contamination radioactive de l'hémisphère nord est une réalité


 

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- Fukushima Révélations : Un désastre sanitaire en cours (Dossier).
- 4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives 
sur seulement 10 % des travailleurs qui ont été contrôlés pour une contamination interne.


 

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03/06/2011

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