Jappn : pétition "au revoir l'énergie nucléaire"
Japon : plus de 7 millions de personnes disent "Au revoir l'énergie nucléaire"
La pétition "Au revoir l'énergie nucléaire" qui a pour objectif de recueillir au moins 10 millions de signatures d'ici à la mi-juillet a déjà obtenu 7,23 millions de paraphes. C’est ce qu’ont annoncé à Tokyo les responsables de l'opération.
Des militants anti-nucléaires japonais ont mis en place une pétition intitulée "Au revoir l'énergie nucléaire". Une initiative qui vise à démontrer que 80% de la population japonaise aspire à se passer d'énergie nucléaire et que réaliser des économies d’énergies supplémentaires est encore possible. Soutenue par des personnalités telles que le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe, le compositeur et pianiste Ryuichi Sakamoto ou encore le journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata, la pétition formule diverses exigences.
Elle demande l’arrêt définitif et le démantèlement des 50 réacteurs actuellement stoppés, le gel des projets de construction, le renoncement aux surrégénérateurs, la mise en place d'une usine de retraitement et enfin l'accélération de la transition vers les énergies renouvelables. Cette pétition, ouverte aux étrangers, fait bien entendu suite à l'accident de Fukushima. "Depuis cette catastrophe, la nature alentour (prés, champs, forêts, rivières, mers) est polluée et de nombreuses personnes qui vivaient à proximité ont tout perdu", insistent les militants qui dénoncent une énergie excessivement dangereuse et difficilement maîtrisable.
Cités par l'AFP, ils soulignent également que "les répercussions ne se limitent pas aux environs de la centrale. On ignore les effets que cet accident aura sur diverses régions et personnes, particulièrement les enfants". M. Oe a déclaré hier, lors d'une manifestation qui a rassemblé environ 2.300 personnes en plein Tokyo, que la "pétition possède une puissante force, nous allons continuer". Et pour cause, sur les 10 millions de signatures attendues, la pétition en compterait déjà 7,23. Plusieurs autres événements anti-nucléaires sont ainsi programmés dans la capitale nippone dans les semaines à venir.