désobéissance civile Canada
Plus de 80 leaders du monde des affaires, des Premières Nations, de l’environnement, des syndicats, du milieu médical, des arts et de partout au pays ont annoncé aujourd’hui la tenue d’un sit-in de masse le 22 octobre prochain devant l’Assemblée législative à Victoria, en Colombie-Britannique. Cette action de désobéissance civile pacifique vise à s’opposer contre les pipelines des sables bitumineux, les superpétroliers et les risques qu’ils posent pour la pérennité des côtes.
« Il y a des moments dans l’histoire où il est clair que nos dirigeants élus ne défendent plus nos intérêts et où il est nécessaire de prendre position », a affirmé l’auteure et environnementaliste Tzeporah Berman. « Aujourd’hui, nous affirmons notre intention de défendre notre littoral et appelons la population à nous rejoindre. Le risque de déversements d’hydrocarbures et de dommages irréversibles à nos industries du tourisme et de la pêche est tout simplement trop grand. »
Des leaders de plus de 80 communautés, syndicats, Premières Nations et du monde des affaires ont déjà manifesté leur soutien au sit-in du 22 octobre. Parmi ceux-ci, soulignons l’appui de Stephen Lewis, David Suzuki, Maude Barlow, Naomi Klein, Tom Goldtooth, David Coles, Vandana Shiva, Bill McKibben, John O’Connor et Tony Clarke. Pour la liste complète des signataires, consultez le sitehttp://defendourcoast.ca/about-us/.
Le sit-in d’octobre s’inspire des succès de manifestations contre l’expansion des sables bitumineux ayant eu lieu ces derniers mois aux États-Unis et au Canada. Effectivement, en août 2011, à Washington D.C., une manifestation a retardé l’approbation du pipeline Keystone XL et le 26 septembre 2011 à Ottawa, un sit-in populaire a contribué à mettre les projets d’oléoducs canadiens de sables bitumineux sous les projecteurs.
« Nous nous donnons rendez-vous à Victoria pour montrer qu’on ne peut charcuter les lois environnementales et mettre un prix sur la côte ouest sans obtenir une forte réaction », a affirmé Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens et récipiendaire du Prix canadien de l’environnement. « Ce littoral emblématique du pays est beaucoup trop précieux pour être mis à risque par l’industrie des sables bitumineux et nous nous engageons à le défendre. »
« En octobre, nous seront là pour la défense de notre littoral, des montagnes, des rivières, des forêts, de la faune et des communautés des Premières Nations de la C.-B. contre l’expansion du réseau d’oléoducs et les navires pétroliers de l’industrie des sables bitumineux », a ajouté Susan Spratt directrice du Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada. « Nous voulons des emplois verts à long terme qui survivront aux combustibles fossiles et non pas des projets d’oléoducs à court terme comportant des risques élevés pour l’environnement et les communautés. »
Les organisateurs espèrent que des personnes de partout au pays se joignent aux Britanno-Colombiens pour réclamer la protection de la côte ouest canadienne et les droits des Premières Nations. « Nous espérons que des personnes de tous horizons et de partout au pays se joignent à nous à Victoria et défendent la beauté naturelle et la richesse culturelle de la côte de la C.-B. », a affirmé Jackie Thomas, chef de la communauté Saik’uz. « Nous serons présents pour montrer l’opposition généralisée aux propositions d’oléoducs et superpétroliers de l’industrie des sables bitumineux, ainsi que pour démontrer la vigueur des soutiens aux droits terriens des Premières Nations et au principe de consentement libre et éclairé préalable à tout développement pouvant engendrer un impact sur leurs terres, leurs ressources et leurs territoires traditionnels. »