contre la surveillance internationale

Des avocats franco-américains saisissent la CNCIS contre la surveillance internationale

Paris, le 16 septembre 2015 — Après que le gouvernement a annoncé hier que la proposition de loi sur la surveillance internationale serait discutée en procédure accélérée, celle-ci a été adoptée ce matin en commission défense à l'Assemblée nationale en seulement vingt minutes et presque sans débat. Alors que le vice-président d'une association d’avocats et juristes franco-américains vient de saisir la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) à propos du décret secret de 2008, le gouvernement s'inquiéterait-il de l'ouverture d'un débat sur les pratiques de surveillance internationales ?

Alors que le député Damien Meslot (LR) annonçait ce matin que cette proposition de loi n'avait pour objectif que de corriger une petite erreur de forme, la rapporteure du texte et présidente de la commission défense, Patricia Adam (SRC) confirmait l'existence de ce décret .

Une première procédure contre ce décret a été initiée par FFDN, FDN et La Quadrature du Net le 31 août. Si la procédure d'urgence a été refusée par le Conseil d'État, la procédure au fond est toujours en cours. Pierre Ciric, vice-président de la French American Bar Association (FABA, association d'avocats franco-américains) vient juste de déposer une plainte (pdf) à la CNCIS pour atteinte au secret professionnel et au secret des correspondances. Ce recours fait suite à de nombreuses alertes lancées par la FABA ces dernières semaines, contre la loi sur le renseignement et les activités françaises en matière de surveillance internationale.

La Quadrature du Net soutient cette initiative et espère que des suites seront données à cette affaire qui met en jeu le principe de l'universalité des droits, et révèle les très fortes atteintes à la vie privée, ainsi qu'à la protection des personnes soumises au secret professionnel induites par les actions de la France en matière de surveillance. La proposition de loi sur la surveillance internationale, si elle légalise ces actions, n'atténuera pas les atteintes portées aux droits fondamentaux.

Lire la saisine du vice-président de la French American Bar Association.

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18/09/2015

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