chaînes d'alimentation
> Les cas d’intoxication ’gravissime’ par la bactérie E.Coli
> illustrent les problèmes que posent les chaînes
> d’approvisionnement extrêmement complexes.
>
> Wenonah Hauteur, directrice de Food&Water Watch et de Food&Water Europe,
> explique combien nous avons encore de progrès à faire pour comprendre
> les risques posés par les système industralisés d’approvisionnement
> alimentaire.
> Lire l’article “Super Toxic” E. Coli Outbreak Highlights Problems with
> Labyrinthine Supply Chains
> <http://www.irradiation-aliments.org/Super-Toxic-E-Coli-Outbreak.html>
>
E. Coli : l’alimentation bio décriée à tort
28-07-2011
E. Coli : l’alimentation bio décriée à tort
Le 27 juin dernier, deux directeurs de recherche du CNRS publièrent une
tribune dans le journal Libération, dans laquelle ils rapportaient une
étude conduite en 1996. Attribuée au Centre de contrôle des maladies
infectieuses d’Atlanta (Center for Disease Control d'Atlanta – CDC),
celle-ci reliait un tiers des 250 décès dus à une souche pathogène d’E.
Coli à la consommation de produits bio. Basant leur argumentation sur
cette documentation, les deux chercheurs concluaient que : « les mérites
de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques
alimentaires spécifiques ».
Or, d’après l’association Générations Futures et la Fédération Nationale
d’Agriculture Biologique (FNAB), l’étude invoquée n’existe pas. Contacté
par celles-ci, l’un des scientifiques du CNRS n’a pas été en mesure de
fournir de référence pour la supposée étude américaine. Selon lui, elle
est tirée d’un ouvrage de Alan McHughen, un scientifique canadien. Mais,
toujours d’après les associations, l’auteur canadien n’a lui-même fait
que reprendre la rumeur entretenue par Dennis T. Avery, qui travaille
pour le Hudson Institute, heureux bénéficiaire de fonds émanant de
firmes telles que Monsanto, Syngenta et Dow Agroscience.
D’après les associations, cette prétendue étude, établissant que les
personnes consommant des aliments biologiques présentent beaucoup plus
de risques d’être infectés par E. Coli, a été démentie dès 1999, par les
cadres dirigeants du CDC. Ces derniers ont, en effet, réfuté avoir
conduit de tels travaux. De fait, depuis la récente affaire des graines
germées contaminées par des souches virulentes d’E Coli., les produits
biologiques sont la cible de nombreuses accusations. Cet amalgame
malheureux nuit à l’image de l’ensemble de la filière, comme en atteste
un récent sondage Ifop. Réalisé mi-juin par le WWF, celui-ci notait que
50 % des Français ne pas font pas confiance aux produits alimentaires
d’appellation bio. Pourtant, les exemples de contaminations alimentaires
au sein de la filière alimentaire classique ne manquent pas, bien au
contraire.
Cécile Cassier
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4779